dimanche 4 octobre 2009

Traversée de Belledonne, partie 3


En juillet dernier j’avais réalisé une traversée de Chamrousse jusqu’au Collet d’Allevard sur deux jours. Ce weekend Jeff et Arnaud, décident de suivre le même itinéraire et de rajouter une troisième étape qui rejoindra la Vallée des Huiles.
Le vendredi matin je monte les deux loustics à Chamrousse. A 6h20 chaussures aux pieds ils attaquent les piste de la station. On se donne rendez-vous le soir au gite de la Martinette. Le soir venu, j'arrive assez tôt pour les rejoindre dans leur dernière descente. Je les appelle avant :


-Les gars vous êtes où?
-On est à 1880m, on descend!
-Ok super je vous rejoins.

Une heure plus tard toujours pas de Jeff ni d’Arnaud, deuxième coup de téléphone:

-Eh , Les gars vous êtes où ?
-Heu on s’est trompé de descente...
-Ah ok,mais vous arrivez quand ?
-Euh, on s’est trompé, on est au Rivier d’Allemont

Damned comment est-ce possible. Je décide alors de mener mon enquête, leurs témoignages me sont d’aucune utilité, les garçons sont complètement abasourdis par leur erreur, ils se rappellent de pas grand-chose, hormis qu’il y avait du brouillard…soit disant. Le reste n’est que confusion, et opacité. J’ai l’impression qu’on on me cache quelque chose. Mais là la technologie vole à mon secours, et le tracé GPS quelques jours plus tard, me livre le fin mot de l’histoire. Voici la reconstitution en vidéo, faut le voir pour le croire...ca se passe de commentaires.




Finalement Hansel et Gretel se font rapatrier en voiture par la copine d’Arnaud, bilan carbone explosé !
Samedi, pendant qu'ils digèrent leur journée de la veille, moi de mon coté je fais un superbe tour au Rocher Blanc et le soir tout le monde se retrouve au magnifique Refuge de la Pierre du Carré. Grand luxe, bière, vin, poire Colombier, cacahuètes, chips, pâtes et gâteau au chocolat on se régale .Sauf Jeff qui est puni et redescend faire la cuisine pour le lendemain .

Dimanche avec Arnaud et Jéjé , nous partons direction le col de Claran, Jéjé prend les commandes, ca monte vite. Au col le soleil nous accueille. Nous descendons vers le refuge de Claran, on sort la carte histoire de ne pas refaire une autre jeffarnaude (def Larousse : n.f Contraction de Jeff et Arnaud, qui signifie se perdre comme une grosse buse)
Nous débusquons le petit cheminou qui doit nous permettre de rejoindre le refuge des Férices.
Il est balisé en jaune, style montagnes russes, bien humide, de la mousse et des fougères. Ambiance atypique pour Belledonne. Nous arrivons au Chalet de Pré Nouveau, mais avant faut passer le ruisseau des Férices, une vraie patinoire, faut vraiment faire gaffe. Ensuite reste 400m sur un bon sentier pour rejoindre le sauvage cirque des Férices et son refuge, la vue est grandiose.
Ensuite y’a plus qu’à filer jusqu'au col de la Frèche, y'a bien quelques coups de cul mais rien de méchant, ca avance même assez vite. Le soleil réchauffe enfin le pentes herbeuses, le sentier se perd de temps à autre dans ce manteau jaune, il faut vraiment suivre consciencieusement les cairns et les marques jaunes.Au col de la Frèche nous croisons les premiers randonneurs qui montent aux Grands Moulins. Je croise également Francois N, avec qui je discute un bon quart heure avant de filer rejoindre mes compères au Refuge de la Perrière. Nous poursuivons jusqu’au col de la Perrière à bon rythme.
Ensuite c’est une superbe descente le long d’une moraine végétalisée qui nous tend les bras, terrain souple, virages serrés, grosses marches, que du bonheur. On n'y va sagement derrière Arnaud. Jéjé me fait un festival de figures, Jéjé le roi de la classe! Aux sources du Gargoton je refais le plein avant d’entamer la dernière montée vers le col de la Perche. On commence à peine à montée que là Arnaud décide de dégoupiller une grenade, il sort les gros cuissots et attaque la monté à plus de 900m/h. « Ola! Cool les amis » Jéjé suit , moi je lâche. Au col je jette un petit coup d'œil derrière pour voir le chemin parcouru , et s’est parti pour le Grand Chat. Arnaud s’est calmé, au sommet nous retrouvons Marie, on se pose quelques instants , historie de profiter un peu du soleil et du paysage. Dans la descente Jeff nous rejoint, deux trois coupes dans les bois plus loin, nous arrivons sur la terrasse de la Table ou bien l’inverse. Conclusion , c’est une magnifique traversée de 28km pour 1900m de D et 2800m de D-. Des sentiers improbables mais très agréables à courir avec l’impression de flotter au dessus de la vallée, à refaire absolument.


Toutes les photos sont ici

samedi 3 octobre 2009

Tour du Rocher Blanc

Samedi, après une nuit au gite de la Martinette(1070m), j’attends que les premiers rayons de soleil s’engouffrent dans la vallée de Fond de France. A 10h, je parts en direction de la Combe Madame. Le sentier en forêt est très agréable, je trottine tout le long jusqu’au refuge (1784m). Le verrou au dessus du refuge est facilement avalé grâce au sentier très bien tracé. Ensuite le cheminement se limite à suivre les cairns, ça grimpe bien. Je remonte la moraine assez raide jusqu’à l’intersection vers le Col de Combe Madame(2500m). Toujours seul dans ce désert minéral, je trace vers le sommet, je passe entre les dalles et les lames rocheuses, et remonte d’atypiques petits canyons.
Je reste surpris par ce relatif «bon sentier » je m‘attendais à vraiment à pire. J’atteins le sommet (2928m) en 2h16, dans le ciel bleu, les sommets enneigés se détachent, Mont Blanc, Vanoise.Je prends quelques photos et commence ma redescente. Je passe par le col de l’Amiante (2809m). Le départ est facile en suivant les cairns, arrivé au col, le passage le plus aisé se situe au bout du col au sud, Pour le rejoindre bien descendre sous l’arête du col coté est. Sinon ca passe en restant sur l’arête avec 2-3 pas d’escalade faciles. Moi je m’engouffre avant dans une brèche et prends un sentier à chamois, mais rien de méchant, si ce n’est ces bestioles qui me balancent des pierres !
Le début sous le col est raide mais relativement facile comparé à la suite ! C’est joli, sauvage à souhait, mais faut juste aimer les blocs, des blocs à n’en plus finir ! Finalement il me faut 1h pour rejoindre les lacs, c’est pour dire !
Du lac Carrée la descente est assez exigeante y’a pas moyen de se relâcher, mais c’est toujours mieux qu’avant. A proximité du Chalet du Gleyzin, je peux enfin dérouler un peu. Arrivé en bas il reste un joli petit tronçon qui passe sous la cascade du Pissou. Au final 4h10 pour faire 19km et 1900 de D+ autant de temps pour monter que pour descendre. Dans l’autre sens cela doit être plus agréable.