Le vent et le grésil commencent leur travail d’érosion sur ma face. Au sommet j’ai droit à un peeling en règle, plus net que Biactol. Je me résous à enfiler ma veste par-grêlons. J’entame la descente, je récupère un groupe de coureurs égarés, qui m'emboitent le pas.
On descend tranquillement, l'ambiance s'adoucit un peu, arrivé au ravito du Chalet Reynard, on constate plusieurs coureurs mister-freezés.
Je repars rapidement avec un groupe de 4-5 coureurs qui me posent en 5 foulées, pas de vma, bordel pas devma ! Jusqu’à l’arrivée je fais le yoyo, j’arrive juste à grappiller 2-3 places.Les 12 derniers kilomètres sont très ludiques, tout en relance, sur un superbe single. Je me fais plaisir à retrouver des sensations de vitesses toutes relatives. Dans la combe finale, j'essaye d'allonger la foulée mais ça n’a pas l'air efficace, je me fais poser en quelques minutes par Maud Giraud, que je venais de rattraper (superbe descendeuse, propre, sans bavure et un vrai chamois.)
Je passe l’arche en 5h13, 30ème, très content de mes sensations. Je me suis fait plaisir tout le long, pas de coup dur avec une gestion de l’effort façon ultramétronome. Encore un cap de passé pour la reprise post-patte en mousse.